
La journée nationale de la laïcité se décline au niveau académique
A l’occasion de la journée nationale de la laïcité, Michel Nesme, IA IPR de philosophie, en collaboration avec le DFIE organisait un colloque académique sur la thématique suivante : « Religions et laïcité : vers une reconnaissance réciproque ? »
Cette journée du 9 décembre, journée nationale de la laïcité, est l’occasion de commémorer l’adoption de la loi du 9 décembre 1905. Cette loi ne contient pas le terme de laïcité, mais elle débute par la proclamation de la liberté de conscience. « La République assure la liberté de conscience. » La liberté de conscience est le droit d’un individu d’avoir le libre choix de son système de valeurs et des principes qui guident son existence, le droit de pouvoir y adhérer publiquement et d’y conformer ses actes.
La reconnaissance de la liberté de conscience est donc un pilier central de la laïcité, et c’est bien pour cela que la république « garantit le libre exercice des cultes, sous les seuls restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public.
Le principe de liberté de conscience constitutif de la laïcité est donc constitutif de la liberté religieuse, mais l’inverse est-il vrai ? La religion peut-elle respecter le principe de la liberté de conscience ? La religion a-t-elle de quoi porter en elle le principe de laïcité ?
Au-delà du mouvement historique de sécularisation, les religions possèdent-elles en elles-mêmes de quoi reconnaitre une place légitime à l’autonomie de la raison, à la capacité de l’homme à se gouverner par lui-même ? Le but était de montrer comment chaque monothéisme contient les ressources pour penser l’autonomie de la raison et le respect de la laïcité.
Une centaine de personnes, chefs d’établissement, inspecteurs, enseignants, référents laïcité, membres du groupe académique laïcité, invités extérieurs (membre de la LICRA) se sont retrouvés dans l’amphithéâtre du collège Gilbert Dru à Lyon pour écouter Michel YOUNES, professeur de théologie à l’université catholique de Lyon parler du christianisme et de laïcité.
Si les perturbations dans les transports ce jour-là n’ont malheureusement pas permis aux deux conférenciers parisiens de nous rejoindre, il n’en reste pas moins que Monsieur YOUNES, spécialiste de théologie comparative islamo-chrétienne, a pu élargir son propos et aborder la question de l’islam et de la laïcité, pour le plus grand plaisir de l’auditoire.