L’atelier d’écriture professionnelle de la Dfie-Mie recherche de nouveaux contributeurs

L’atelier d’écriture professionnelle de la Dfie-Mie recherche de nouveaux contributeurs

 

En avril 2020, la Mission innovation expérimentation de la Dfie créait, en partenariat avec Réseau Canopé, un atelier d’écriture professionnelle pour offrir un espace collaboratif et créatif aux personnels de la communauté éducative qui souhaitaient prendre un temps pour s’extraire de la tempête du soudain confinement et laisser s’exprimer les émotions qui les envahissaient. Un an plus tard, les besoins sont toujours présents et l’atelier perdure mais il a besoin d’inspirations nouvelles pour alimenter sa prochaine publication prévue en juin 2021. Nous espérons que les témoignages ci-dessous vous donneront envie de nous rejoindre, que ce soit de façon temporaire ou de façon plus permanente.

Bernadette

Bien sûr l’écriture a une fonction d’exutoire, de libération des sens et des émotions. Les mots me racontent, font vibrer mon être intérieur, ils appartiennent à celui qui les couche sur le papier mais ils sont offerts à tout lecteur quel qu’il soit, tel un cadeau.

Cette écriture professionnelle, pour moi, est une aventure nouvelle. C’est une expérience à vivre pour oser entrer dans l’univers intrinsèque de mon métier et parler de la relation aux élèves. Dans un temps compliqué, celui que nous vivons tous aujourd’hui, c’est aussi une façon de laisser « trace » de mon parcours professoral.

J’écris ce que je vois, ce que j’entends, ce que je comprends et je livre ainsi un parchemin de ma vie.

Carole

Cet atelier d’écriture est annoncé comme un lieu où chacun, chacune pourrait exprimer ses émotions en pleine crise sanitaire.

C’est une porte qui s’ouvre tout à coup sur soi et sur les autres. Cela signifie pour moi sortir de mon confinement.

C’est un espace de liberté dont l’idée seule suffit à faire renaître l’auteure en moi à qui j’ai trop souvent dit « plus tard ».

Rejoindre cet atelier pour moi, c’est vivre.

C’est affirmer, oser et faire un pas de plus vers la personne que je suis.

C’est se laisser le temps d’être tout simplement.

Dounya-zad

Je suis relecteur, contrairement à ce qu’on pourrait penser, mon rôle n’est pas de corriger ou d’éditorialiser, mais plutôt de questionner l’auteure que j’accompagne.

Le choix des mots est tout sauf anodin et je traque l’implicite dans ses écrits, pour l’aider à explorer son propre ressenti.

C’est un rôle que j’apprécie énormément, car il m’ouvre à un autre quotidien et me fait réaliser que face à une même situation nous avons toutes et tous une réalité qui nous est propre.

Alex

J’ai intégré l’atelier d’écriture comme relectrice dès son lancement, par curiosité surtout. Je m’intéresse à l’écriture et à l’écrit professionnel comme outil d’autoanalyse. La période du premier confinement du printemps dernier était un défi inédit et j’ai trouvé passionnant de suivre des enseignantes dans cette aventure d’écriture, sans jugement et sans contraintes. Cet atelier est un espace de libre expression où l’on peut parler de son ressenti, ce n’est pas quelque chose de si courant que ça dans le monde enseignant.

Céline

Tout commence un 16 mars. Il fait beau mais la nature se déchaine et emporte tout avec elle. Nous entendons comme un bruit de portes qui claquent, celui des chaises d’écoliers raclant le sol disparait. Les écoles ferment, certains d’entre nous s’aperçoivent, minuscules, dans ce naufrage sans précédent et peinent à se reconnaitre. Il faut alors trouver de quoi s’accrocher, n’importe quoi, pour ne pas sombrer. Alors que nous lançons des bouées à nos élèves déjà submergés, j’aperçois une terre. Je la distingue mal, je tâtonne pour m’en approcher et comprendre. On me propose d’écrire pour oublier, ou plutôt pour que chacun se souvienne, pour toujours, de cet océan sans fin à traverser. On me propose de raconter mon épopée enfermée, d’explorer de nouvelles contrées peuplées d’histoires d’enseignants qui ressemblent à la mienne. L’atelier d’écriture se construit et forme une île, une bulle capable d’avancer sur les flots sans couler. On s’y sent bien, sur notre île, alors on écrit.

Cela continue, un 16 mars, un an plus tard. Des malheurs m’éloignent de ma terre sur laquelle je me sentais si bien jusqu’alors, ce refuge fait de mots et de lectures des autres. Je vais m’y accrocher de toutes mes forces. L’écriture m’a souvent sauvée. L’écriture, ensemble, me sauvera encore.

Solène

Pour rejoindre notre collectif ou contribuer ponctuellement, contactez la Dfie-Mie, dfie-mie@ac-lyon.fr.

Notre première publication, Du sucre dans la déconfiture à feuilleter et/ou à télécharger

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