Le pôle Dfie : vers une culture commune des formateurs académiques (FA) et conseillers en développement (CD)

Le pôle Dfie : vers une culture commune des formateurs académiques (FA) et conseillers en développement (CD)

À l’occasion de la rentrée 2020 du Pôle Dfie, une quarantaine de conseillers en développement, chargés de mission, formateurs académiques, ingénieurs et membres de la direction du pôle Dfie se sont retrouvés le 6 octobre au Centre Michel Delay à Vénissieux pour une première passerelle entre leurs missions respectives : formation, d’une part, et expérimentation innovation d’autre part.

Pour rappel, la DAFOP et la CARDIE ont fusionné en octobre 2018. Il existe aujourd’hui une réelle volonté de s’acculturer en permettant aux formateurs académiques (FA) et aux conseillers en développement (CD) d’aller au-delà de leurs propres compétences en prenant appui sur celles de l’autre. L’expertise de chacun et les spécificités dans ses missions sont une richesse pour l’accompagnement des équipes en expérimentation, pour les formations des personnels et pour répondre à la mise en place de la réforme des MEEF.

L’ensemble des acteurs en charge de l’accompagnement partage les mêmes valeurs :

  • le respect des autres (passe par la certitude que l’autre n’est pas soi)
  • le respect de soi-même (FA/CD/CM/ingénieurs) en restant authentique et intègre
  • la liberté absolue de conscience en restant loyal
  • le principe de plaisir : prendre du plaisir à voir les autres prendre du plaisir.

Une présentation institutionnelle du Pôle, ses missions, et les objectifs de cette journée a été faite par la direction suivie par un temps de travail entre les FA et les CD pour mieux se connaître et se re-connaître.

 Lien vers la vidéo

Didier Quef, délégué académique à la formation, à l’innovation et à l’expérimentation, a insisté sur la volonté de construire un référentiel commun de formateur/passeur/accompagnateur et d’adosser l’accompagnement à la recherche. La Dfie est la seule organisation académique en France qui a vocation à accompagner tous les personnels.

Marie Pierre Degeorges, déléguée adjointe, mission premier degré, a présenté le nouveau Plan académique de formation (PAF) du premier degré. Des offres de formation élargies ont pu être ainsi proposées par les FA. Il est important de souligner que la Dfie accompagne le premier et le second degré.

Sylvain Rey, délégué adjoint, mission formation initiale et continue, a mis en évidence l’importance du Pôle de professionnalisation qui réunit le Rectorat et l’INSPE pour les offres de formation. 45 parcours MEEF existent dans l’académie de Lyon. Il est prévu que 30% de la formation de l’INSPE soit assurés par les formateurs de terrain. Une réciprocité des interventions des enseignants chercheurs vers les premier et second degrés est en construction.

Jean-Charles Diry, délégué adjoint, mission innovation expérimentation (CARDIE), a souligné  la volonté d’être en capacité d’accompagner n’importe quelle équipe à n’importe quel moment de l’année scolaire et  a expliqué  la nouvelle organisation de la Mission Innovation Expérimentation du pôle Dfie (Cardie).

Ensuite, quatre groupes de travail mixtes FA/CD ont pu échanger sur les représentations de chacun, les spécificités, complémentarités et points communs de leurs missions à partir de témoignages.

Carte mentale de synthèse de ces 4  groupes de travail

Deux logiques de travail distinctes sont mises en avant :

Les conseillers en développement n’ont pas de décharge de travail,  accompagnent les équipes sur une période généralement longue, entre 3 et 5 ans, après une écoute/entretien qui est faite par un chargé de mission ou un ingénieur. Ils sont experts dans la gestion de projet (formalisation et évaluation) et la valorisation de celui-ci (articles, labellisation, évènements de l’innovation, essaimage). Ils font un apport principalement méthodologique.

Les formateurs académiques ont une décharge de 6h hebdomadaires, mènent eux-mêmes l’écoute, conduisent des formations, ont une temporalité de formation de deux fois 6h en général sur une année, sont pointus dans la thématique de la formation et font un apport principalement de contenu.

Cependant de nombreux points communs apparaissent dans leurs missions :

Les formateurs académiques et les conseillers en développement sont des vecteurs importants de changement de pratiques ou de posture des enseignants dans les établissements ou les écoles. Ils sont des facilitateurs. La rigueur de leur démarche et leur motivation sont des gages de réussite de la formation ou de l’avancée du projet accompagné.  Un contrat est signé entre les parties afin de garantir le cadre de la formation ou de l’accompagnement. Formaliser et évaluer sont deux éléments incontournables d’un accompagnement et d’une formation. Chacun souhaite cerner au mieux les besoins des équipes et des enseignants en répondant à leurs attentes. Une régulation est très souvent nécessaire en cours de formation ou d’accompagnement pour tenir compte des nouvelles orientations, modalités, éléments de contexte entre deux périodes.

L’écoute/entretien est toujours l’élément déclencheur de la formation ou de l’accompagnement.

Dans tous les cas, un accompagnement de projet en expérimentation ou une formation ne peut réussir qu’avec l’adhésion des équipes et de la direction des établissements ou écoles. 

Les FA et les CD souhaitent renouveler et approfondir ces temps de travail afin de développer des projets communs. La mutualisation des ressources permettrait à chacun d’étendre ses compétences. Une formation peut entraîner une demande d’accompagnement de projet en expérimentation et vice versa. 

 

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